Ostéopathie crâniomandibulaire
Chez le chien, affection touchant les os plats du crâne, en particulier la mandibule, l’articulation temporomandibulaire, les bulles tympaniques, et l’os occipital. Elle évolue au cours de la croissance puis se stabilise de manière spontanée.
Les signes cliniques apparaissent vers l’âge de 6 à 8 mois et régressent lorsque le squelette est complètement formé ou avant. Parfois, l’atteinte peut être sévère et s’avérer fatale en l’absence de traitement.
Epidémiologie |
– Chiens âgés de 5 à 8 mois.
– Exemples de races prédisposées : scottish terrier, Whest Highland white terrier.
– Décrite chez le labrador, dogue allemand, bulldog anglais, doberman.
– Mâles et femelles sont atteints dans des proportions équivalentes.
– Une transmission génétique a été démontrée chez certaines lignées de West Highland white terrier.
– Hyperthermie : 38,5 à 40°C, variable dans le temps
– Déformation de la mandibule
– Troubles de la mastication
– Douleur à l’ouverture de la bouche
– Diminution de l’amplitude de l’articulation temporomandibulaire.
– Parfois, ankylose sévère de l’articulation temporomandibulaire
-> anorexie
– Plus rarement, les membres sont atteints -> boiterie
En général, les signes cliniques disparaissent après l’âge de 8 mois.
Parfois, l’ostéopathie craniômandibulaire est asymptomatique.
Radiographie face et profil du crâne et des membres en cas de boiterie.
– Prolifération osseuse du corps de la mandibule, des bulles tympaniques
– Sites II : branche montante de la mandibule.
– Parfois, fusion entre le processus angulaire de la mandibule et la bulle tympanique -> ankylose de l’articulation temporomandibulaire.
– L’affection est en général bilatérale.
– En général, les arcades dentaires et l’os alvéolaire sont préservés.
– Plus rarement, les lésions siègent au niveau de l’os pétreux ou l’os temporal ou encore le radius, l’ulna et le fémur (boiterie).
Les premières lésions peuvent apparaître dès l’âge de 3 mois.
A environ 8 mois, les lésions se stabilisent et prennent leur aspect définitif après l’âge de 13 mois.
Remarque :
7-8 mois : fin de la croissance endochondrale des os de la face.
13 mois : fin de la croissance.
La prolifération osseuse est au départ périostée mais peut dépasser le périoste.
Les cavités des bulles tympaniques peuvent être de taille augmentée et remplie d’os néoformé.
– AINS
– ou corticoïdes à dose anti-inflammatoire (exemple : prednisolone 0,3 à 0,5 mg/kg/j)
– En cas d’anorexie une alimentation parentérale peut s’avérer nécessaire : sonde naso-oesophagienne pour 2 à 3 jours, sonde oesophagienne ou de gastrostomie pour des durées plus longues.
– Contrôle pondéral
Besoin énergétique du chiot (en kcal) :
BE chiot 2-45kg = (30*PV0 ,75) * 1,3
BE chiot
Le traitement médical ne permet pas de limiter la prolifération osseuse.
Une ankylose de l’articulation temporomandibulaire est le souvent irréversible. En cas de lésions sévères une intervention chirurgicale peut être indiquée : exérèse du condyle mandibulaire, section de la bride installée entre le processus angulaire de la mandibule et la bulle tympanique, ou mandibulectomie.
Généralement, le résultat post-opératoire est décevant.
Les rechutes sont fréquentes pendant la croissance du chien. En cas de récidive, le traitement doit être précoce.
Après rémission des signes cliniques, des reliefs osseux anormaux, une diminution de l’amplitude de l’articulation temporomandibulaire, ou une légère malocclusion peuvent persister.
Elle est indéterminée.
L’origine génétique a été montrée chez certaines lignées de Whest Highland white terrier. Aucun agent infectieux n’a pu être isolé.
Le pronostic est bon lorsque les branches mandibulaires sont atteintes de façon isolée.
Le pronostic est jugé favorable si l’amplitude de l’articulation temporomandibulaire est suffisante.
Le pronostic est jugé réservé ou mauvais lorsque l’atteinte de l’articulation temporomandibulaire est sévère.